Communiqués de presse

moc« Si demain, on ne peut plus renvoyer quelqu'un dans un pays où la situation est pire qu'ici et où, potentiellement, on pourrait être maltraité, on ne pourra plus renvoyer personne et, de facto, on ouvrira les frontières ». Cette phrase, prononcée dimanche sur VTM par le président de la N-VA, Bart De Wever, est la dernière provocation en date de la majorité gouvernementale dans le dossier asile et migration, et en particulier dans celui qui concerne les ressortissants soudanais présents sur le territoire belge.

 

En tenant de tels propos, Bart de Wever légitime totalement la politique inhumaine et indigne d’un État de droit menée par le secrétaire d’État Theo Francken (N-VA). Surtout, il foule aux pieds le droit international avec un aplomb et un cynisme jamais vus. Pour rappel, la Belgique est en effet tenue de respecter l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, imposant de ne pas renvoyer quiconque vers un pays où il court le risque de traitements inhumains et dégradants.

 

De plus, Bart De Wever prend encore une fois en otage l’action gouvernementale du Premier ministre Charles Michel. En effet, par ses propos, il démontre que, quoiqu’il advienne, son parti ne tiendra pas compte de l’enquête chargée de déterminer si les Soudanais renvoyés dans leur pays ont bien été maltraités ou torturés et, partant, si Theo Francken a commis une faute.

 

Depuis le début de la législature, le MOC n’a cessé de condamner la politique d’asile et de migration de Theo Francken et les silences complices du gouvernement fédéral. Cette fois, la coupe est pleine. À eux seuls, les mensonges de Theo Francken au Parlement devaient entraîner sa démission du gouvernement. Mais, malgré quelques voix dissonantes au sein de la majorité, le secrétaire d’État reste en place parce que sa politique est soutenue par l’ensemble du gouvernement.

 

Il s’agit maintenant d’interpeller Charles Michel de la manière la plus forte possible : Monsieur le Premier ministre, combien de temps encore supporterez-vous d’être mené en bateau par un secrétaire d’État, et son président de parti, qui ne comptent en aucune manière respecter le droit international ? Souhaitez-vous vraiment que l’Histoire retienne de vous que vous avez dirigé un gouvernement qui a sciemment renvoyé chez eux des êtres humains en proie à la torture ou à la maltraitance ?

 

Monsieur le Premier ministre, le MOC en appelle à votre humanité et à votre sens des responsabilités : le gouvernement fédéral doit repenser fondamentalement sa politique d’asile et de migration, dans le respect du droit. Theo Francken doit s’y soumettre ou démissionner de ses fonctions. La démocratie est à ce prix.

 


Christian KUNSCH,
Président du MOC

mocC'est avec tristesse que le Mouvement ouvrier chrétien a appris le décès du ministre d’État Philippe Maystadt. Le MOC tient à saluer la mémoire d’un homme politique d’une rare humanité. Son intelligence, sa pédagogie, sa clairvoyance et sa disponibilité en faisaient un personnage unanimement apprécié dans le paysage politique et associatif.

 

Européen convaincu, ses talents étaient autant reconnus en Belgique qu’au-delà de nos frontières où il distillait son expertise avec brio.

 

Avec sa disparition, le camp des progressistes perd un de ses plus fidèles penseurs.

 

Le MOC présente toutes ses condoléances à sa famille et ses proches.

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

mocCe dimanche 15 octobre, une nouvelle intervention policière a eu lieu aux alentours du parc Maximilien, à Bruxelles. Les forces de l’ordre y ont arrêté de nombreux migrants présents au moment même où ceux-ci attendaient, aux côtés de bénévoles, la venue de tous ces citoyens qui se proposent, depuis quelques semaines, de les héberger à domicile.

 

N’ayons pas peur des mots : il s’agit d’une véritable rafle, qu’il s’agit de condamner avec la plus vive fermeté. Ce n’est malheureusement pas la première. Cette fois, elle s’est donc déroulée sous le regard atterré de citoyens qui posent un acte solidaire pour pallier à la défaillance de la politique d’accueil de notre pays.
En tentant de casser cet élan de solidarité, une couche d’ignominie supplémentaire s’ajoute à la politique soi-disant « humaine mais ferme » du gouvernement fédéral qui frappe de plein fouet les personnes migrantes présentes sur notre territoire.

 

Le MOC tient en outre à rappeler qu’en enfermant les personnes migrantes (dont de nombreux ressortissants soudanais) dans le but de les expulser, l’État belge se met en marge du droit. Ces derniers jours, plusieurs tribunaux belges, francophones comme néerlandophones, ont en effet ordonné la libération ou suspendu l’expulsion de Soudanais. Ces tribunaux ont jugé que l’État belge ne pouvait pas expulser de migrants vers le Soudan sans s’assurer qu’ils ne risquaient pas d’y être soumis à un risque de torture ou de traitements inhumains contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Le MOC demande donc l’arrêt immédiat des rafles de migrants.

 

À défaut de la politique d’accueil humaine et solidaire que nous revendiquons depuis bien trop longtemps, le MOC exige, a minima, que le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Théo Francken respecte le droit.
Il s’agit aussi de pointer du doigt la responsabilité de la Région de Bruxelles-Capitale dans ses atermoiements quant à l’ouverture d’un centre d’accueil pour migrants.
Enfin, le MOC interpelle le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, notamment en sa qualité de chef de la police : comment est-il possible d’envisager l’action policière avec si peu d’humanité ? Comment oser s’aligner sur la politique inhumaine du gouvernement fédéral ? Comment assumer de vouloir rompre le lien de solidarité que tente de créer des citoyens et des bénévoles envers des personnes migrantes dans le besoin ?

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

conference de presse juillet 2017Alors que la sécurité sociale enregistre un solde positif, il est grand temps que le gouvernement fédéral se penche sur les recettes de l'État pour élaborer un budget fédéral en équilibre pour 2018. Ces dernières années, la sécurité sociale a suffisamment fait les frais des mesures d’économies et il revient à présent au gouvernement d'adopter une fiscalité juste pour faire contribuer aussi les groupes dans la société qui ont échappé jusqu'ici aux mesures d'économies.
Traditionnellement, les propositions fusent à la veille de l’établissement du budget de l'État fédéral. Et tout aussi traditionnellement, les mesures d’économies envisagées par le gouvernement Michel visent la sécurité sociale et les services collectifs. Avec, pour couronner le tout, une nouvelle vague de réformes structurelles et autant d’atteintes aux droits des travailleurs, aux allocataires sociaux et aux soins de santé. Ainsi, 902 millions d'euros d'économies structurelles ont déjà été imposées aux seuls soins de santé en 2017.

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mocLe Mouvement ouvrier chrétien a pris acte de la décision du CDH de quitter les gouvernements régionaux et communautaires et d’appeler à la construction de majorités alternatives pour gouverner la Région wallonne, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
 

Le climat politique actuel, terni par les affaires et par un désenchantement grandissant à l’égard du travail des mandataires publics, mérite bien évidemment des réactions fermes et radicales.

 

Le MOC s’interroge toutefois sur la stratégie qui vise à remplacer le PS, empêtré dans des affaires de mal gouvernance, par le MR qui tant à Bruxelles (Uccle, Ville de Bruxelles) qu’à Liège (Publifin) ou au niveau fédéral (Kazakhgate) se trouve également dans la tourmente. Rappelons que le CDH lui-même n’est pas exempt de tout reproche dans différents dossiers qui concernent la gestion de l’argent public.

 

L’inquiétude est également grande de voir revenir au pouvoir aux niveaux régional et communautaire, le MR, un parti qui n’a cessé ces dernières années de construire une politique antisociale caractérisée au niveau fédéral (saut d’index, recul de l’âge de la pension, « tax shift »...)

 

Qu’adviendra-t-il des dossiers emblématiques comme le Pacte pour un enseignement d’Excellence, la finalisation des accords du non marchand, la réforme des allocations familiales, l’assurance autonomie ou encore une nécessaire réforme fiscale ? Qu’adviendra-t-il aussi de la résistance wallonne au CETA ?

 

Les enjeux de la fin de législature sont énormes dans les entités fédérées. Il est fondamental que des politiques progressistes y soient menées. Sans quoi, les perdants seront encore une fois à trouver du côté des travailleurs avec et sans emploi, des malades et des citoyens les plus fragiles.

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

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