Communiqués de presse

mounirLa FGTB, la CSC, le MOC, le CEPAG, le CIRE, Globe Aroma se félicitent de leur libération et dénoncent la politique migratoire.

Mounir Tahri, militant syndical et Jiyed Cheikhe, artiste peintre, tous deux sans-papiers détenus en Centre fermé depuis le 9 février 2018, suite à leur arrestation au centre culturel Globe Aroma, sont libérés.  


La CSC, la FGTB, le MOC, le CEPAG, le CIRE, Globe Aroma, la Coordination des sans-papiers, les dizaines d’associations solidaires et plus de 100 délégations syndicales ayant adopté une motion de solidarité avec les deux travailleurs sans-papiers se félicitent, avec Me Vincent Lurquin, l’avocat des deux militants, de la libération de Mounir et Jiyed, détenus en centre fermé depuis 4 mois, suite à leur arrestation à Globe Aroma !


Les deux compagnons d’infortune n’ont pas été libérés ensemble. La nouvelle de la libération de Jiyed Cheikhe est survenue mardi 5 juin. Les organisations de soutien s’en réjouissaient. Mais la nouvelle était sous embargo afin ne pas mettre en péril la décision de libérer Mounir Tahri.


En effet, cette dernière avait été prononcée par la Chambre du Conseil le 31 mai, mais suspendue par un recours en appel signifié, non par le Procureur du Roi (représentant les intérêts de la société), mais par le Secrétaire d’État à l’asile et à la migration, représenté par l’Office des Étrangers. Mounir Tahri et Jiyed Cheikhe sont tous deux restés détenus au centre fermé 127 bis respectivement jusqu’à mardi et ce jeudi 7 juin. La question de la séparation des pouvoirs reste posée avec l’acharnement du gouvernement Michel contre les travailleurs sans-papiers. Alors qu’il est avéré dans le cas de Mounir du moins, qu’il a été exploité pendant des années.


Le dossier de Mounir Tahri était pendant en justice depuis 2013 pour exploitation aggravée face à plusieurs sociétés de nettoyage, sous-traitantes du Foyer Anderlechtois. Mounir Tahri a travaillé en Belgique depuis 2006. En avril 2018, le Tribunal du travail a condamné ses anciens employeurs à lui verser enfin les longs mois de salaires qu’ils n’avaient pas voulu lui payer. Exploité, non payé et détenu en centre fermé pendant 4 mois : cette situation déshumanisante est-elle digne d’un Etat de droit ?


D’autres questions sont posées : sans parler de la violation de droits fondamentaux, que faut-il penser des coûts d’une telle politique? A titre d’exemple, 118 jours de privation de liberté en centre fermé à 188€/jour revient à un budget de 44.368 € pour deux personnes. De plus, la joie est de courte durée car la liberté des deux militants est factice : à défaut d'avoir des papiers, ils sont dans une situation précaire. Les organisations appellent à soutenir la Coordination des sans-papiers lors de la mobilisation de dimanche 10 juin à 14h Gare du Nord pour la régularisation des sans-papiers.

 

Les organisations syndicales et les associations réclament :
-    Une politique migratoire hospitalière et respectueuse de tous les droits humains ;
-    La fermeture des centres fermés pour étrangers ;
-    La lutte contre l’exploitation des travailleurs immigrés en séjour irrégulier, la fraude et le dumping social. Il faut au contraire donner des moyens à l’inspection sociale au lieu de les investir dans la répression des travailleurs sans-papiers ;
-    La fin de la criminalisation des sans-papiers et des personnes solidaires des sans-papiers ;
-    Des solutions humaines pour tous ceux qui se trouvent en Belgique depuis longtemps et qui n’ont pas encore de permis de séjour.
-    La régularisation des sans-papiers sur base de critères clairs et permanents, notamment sur base de l’ancrage durable des personnes en Belgique de leur vulnérabilité, de la longueur de la procédure. Une commission indépendante doit être systématiquement impliquée dans les dossiers de régularisation, afin de limiter le pouvoir discrétionnaire de l’Office des Etrangers

 

Contacts
CSC : Ayla Serbest
FGTB : Coline Laloy 0497 91 44 49

Photo Ariane EstenneCe mardi 5 juin, le Conseil politique du Mouvement Ouvrier Chrétien, rassemblé à Namur, a élu Ariane Estenne comme présidente du MOC.

 

Après avoir présidé le Mouvement durant un mandat et demi (5 ans), Christian Kunsch prendra en effet sa pension à la fin de l’année 2018, conformément à ce qu’il avait annoncé lors de sa deuxième élection. Il assumera donc ses fonctions jusqu’au 31 décembre prochain.

 

Ariane Estenne a été élue pour un mandat de quatre ans, avec prise de fonction officielle dès janvier 2019.

 

Ariane Estenne, 34 ans, est actuellement conseillère en éducation permanente au cabinet de la ministre de la Culture Alda Greoli (FWB). Après des études de sciences politiques et de journalisme, elle forge son expérience de terrain et de pilotage au sein du Mouvement féministe d’éducation permanente Vie Féminine, comme coordinatrice de la Caravelle des Droits des Femmes et secrétaire générale adjointe.

 

Aujourd’hui, forte de son parcours et de l’expérience acquise, elle s’apprête à présider le MOC, convaincue que tous les défis socio-économiques, culturels et démocratiques auxquels nous faisons face appellent à croiser les regards et les expériences des travailleur.euse.s, des usager.ère.s et des citoyen.ne.s. Tous ces enjeux, actuels et à venir, appellent à renouveler et approfondir les décloisonnements, les convergences et les alliances entre syndicalisme, mutualisme, féminisme, économie sociale et éducation permanente.

 

Christian Kunsch salue l’élection d’Ariane Estenne : « Je n’ai aucun doute sur le fait que je cède ma place à une personne dynamique qui, avec ambition et détermination, s’engagera à reprendre le flambeau pour porter plus haut encore les valeurs du MOC et son action ».

 

Le MOC compte poursuivre son combat et peser toujours plus concrètement sur l’agenda politique, socio-économique et culturel, pour une société porteuse d’égalité, de solidarité et de justice.

 

Pour toute demande d’interview ou d’informations complémentaires, la nouvelle présidente se tiendra à disposition de la presse dès son entrée en fonction, en janvier prochain.

 

Contact presse: Nicolas Roelens, 0485/89.83.95 nicolas.roelens@moc.be

 

mocDevant le nouveau drame humain qui se déroule au Proche-Orient, le Mouvement ouvrier chrétien appelle le gouvernement belge, les autorités européennes et la communauté internationale à condamner avec la plus grande fermeté le massacre des dizaines de manifestants palestiniens par l’armée israélienne.

 

Il est aujourd’hui essentiel de dégager les responsabilités de cet embrasement. Les États-Unis, par l’intermédiaire de l’administration Trump, doivent être épinglés pour leur soutien à la politique ségrégationniste et violente du gouvernement israélien. Le déménagement récent de l’ambassade américaine à Jérusalem est un geste politique provocateur supplémentaire qui ne pouvait que causer de nouvelles tensions dans la région. La réaction du gouvernement israélien aux protestations palestiniennes est quant à elle abjecte et meurtrière. Elle est dans la suite logique de la politique d’annexion, de colonisation, d’isolement, d’embargo et d’intimidation systématiques menée par l’État israélien depuis plus de 40 ans. Celle-ci a engendré des conséquences désastreuses sur la population palestinienne, de Cisjordanie comme de Gaza, où la population est enfermée dans ce qu’on ne peut appeler autrement qu’une prison à ciel ouvert.

 

L’histoire l’a démontré suffisamment : la guerre n’a jamais rien résolu et elle ne résoudra rien. Le salut passera inexorablement par le droit international et, surtout, par son respect. Or, depuis des décennies, Israël le bafoue allégrement. Sa politique de colonisation des territoires palestiniens est ainsi illégale. Face à cette violation permanente des droits humains fondamentaux, l’attentisme politique de la communauté internationale est incompréhensible et inacceptable.

 

Pour le MOC, il est temps que cesse l’impunité dont jouit l’État d’Israël. La Belgique, l’Union européenne et l’ONU doivent condamner la politique d’agression et d’occupation menée par Israël sur les territoires palestiniens et reconnaître au plus vite l’existence d’un État de Palestine. Depuis toujours, et avec beaucoup d’acteurs politiques et de mouvements sociaux en Belgique et dans le monde, le Mouvement ouvrier chrétien plaide pour une résolution pacifique du conflit qui doit nécessairement passer par une négociation politique qu’il faut imposer au gouvernement israélien.

 

C’est pourquoi :
- Il plaide pour que l’Europe prenne ses responsabilités dans la négociation politique et clarifie sa position face aux violations du droit international commises par Israël ;
- Il demande à l’Union européenne de prendre en compte le fait que le conflit n’oppose pas deux parties égales, mais bien un occupant et un occupé, quels que soient les agissements des uns et des autres ;
- Sur base des nombreuses atteintes par Israël au droit international, il attend de l’Union européenne qu’elle prenne les sanctions qui s’imposent, notamment en faisant pression pour que cesse la politique de colonisation de l’État hébreu dans le territoire palestinien ;
- Pour que la paix et la démocratie puissent enfin émerger dans cette partie du monde, il demande que l’ONU valide au plus vite la demande de reconnaissance d’un État de Palestine et permette au peuple palestinien de bénéficier de son droit légitime à disposer d’un État souverain.

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

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La MC/CM, la CSC-ACV, le MOC/Beweging.net s'insurgent contre les discours populistes et mensongers qui tendent à faire croire que l'accueil des migrants met le niveau actuel de la sécurité sociale en péril. Ce ne sont pas les réfugiés qui menacent notre protection sociale mais bien le gouvernement fédéral qui l'ampute de ses recettes, lui impose de lourdes économies et entreprend des réformes qui précarisent les ayant-droits.

 

Récemment, la sécurité sociale s'est invitée dans les débats publics sur les flux migratoires et l'accueil des migrants dans notre pays. Le discours du grand péril est connu : "Ce sont les étrangers - ou plutôt ici les migrants - qui profitent de la sécurité sociale. Ouvrir nos frontières aux migrants, c'est dès lors prendre le risque de mettre ce système de solidarité en péril, ce qui réduira inévitablement notre niveau de vie".

 

La MC/CM, la CSC-ACV, le MOC/Beweging.net dénoncent ces raccourcis démagogiques. Il ne faut pas s'y tromper : ceux qui utilisent de tels arguments et se présentent comme les défenseurs d'un chef d'œuvre en péril sont, en réalité, ceux qui cherchent à affaiblir la solidarité et à détricoter les droits sociaux car ils portent une vision ultra-libérale de la société.

 

MC/CM, CSC-ACV et MOC/Beweging.net tiennent à remettre les pendules à l'heure :

 

-        La sécurité sociale appartient avant tout aux personnes qui y contribuent. Pas aux hommes et femmes politiques cherchant à l'instrumentaliser. Notre système d'assurances sociales est financé de manière prépondérante par les cotisations sociales des employeurs et des travailleurs et ensuite par des taxes et autres recettes fiscales de l'État fédéral.

 

-        L'immigration ne coûte pas, elle rapporte. Contrairement aux idées reçues, les migrants n'ont pas droit à la sécurité sociale belge tant qu'ils n'y cotisent pas. L'accès à des soins de santé urgents et à une aide matérielle est strictement réglementé et justifié d'un point de vue éthique et humain. Sur le plan budgétaire, les sommes en jeu sont dérisoires au regard des 80 milliards d'euros que brasse chaque année la sécurité sociale. Par exemple, moins de 50 millions d'euros sont consacrés par l'État fédéral à l'aide médicale urgente. Par contre, il est prouvé que les personnes issues de l'immigration "rapportent" en fait plus qu'elles ne coûtent. Une étude comparative de l'OCDE souligne qu'en Belgique, l'effet fiscal et budgétaire des immigrés avoisinerait en moyenne 3.500 euros par an et par individu, ce qui représenterait près de 1 % du PIB.

 

-        La vraie menace qui pèse sur la sécurité sociale vient de l'intérieur et non de l'extérieur. Ce sont les mesures prises par le gouvernement fédéral qui la fragilisent et mettent à mal les droits sociaux. Ainsi, la réduction substantielle des cotisations patronales décidée dans le cadre du tax-shift a amputé gravement les recettes de la sécurité sociale. Cela a entraîné des mesures d'économies dans les dépenses, en particulier dans le secteur des soins de santé/indemnités, dans l'assurance chômage et dans les pensions. De plus, le financement du tax-shift n’est pas couvert pour au moins 4,8 milliards d'euros. Le risque est donc immense que cette facture soit présentée plus tard aux mêmes travailleurs et assurés sociaux.

 

-        Les flux migratoires ne sont pas prêts de se tarir. Les conflits armés, les persécutions, les disparités économiques, les catastrophes climatiques… ont, de tous temps, obligé des populations à s'exiler.

 

La MC/CM, la CSC-ACV et le MOC/Beweging.net plaident pour que le gouvernement belge donne de vraies réponses à long terme aux enjeux de la sécurité sociale et à l’enjeu migratoire. C'est la solidarité et non le repli sur soi qui doit présider à ces choix politiques.

 

mocAu lendemain de l’impressionnante «chaine humaine» citoyenne rassemblée autour du parc Maximilien pour protéger les migrants des rafles policières, le MOC tient à faire part de ses plus vives inquiétudes quant à la volonté du gouvernement fédéral de modifier la loi sur « l’accès au territoire, le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers afin de garantir l’exécution des mesures d’éloignement ».


La principale mesure de ce projet de loi concerne l’insertion d’un article sur l’autorisation des visites domiciliaires. L’arrestation d’un étranger en séjour irrégulier sera ainsi permise lorsque celui-ci séjourne dans une habitation privée et qu’il refuse d’ouvrir la porte aux services de police. Y compris si la personne est hébergée chez des citoyens ! Toujours selon ce projet de loi, la police aura le droit de fouiller le domicile de la personne ou du tiers qui l’héberge, notamment pour permettre aux services de police de rechercher les documents d’identité afin de faciliter l’identification de l’étranger, en vue de son rapatriement dans son pays d’origine.


Si ce projet de loi devait passer, c’est un pas supplémentaire qui serait franchi dans la criminalisation des migrants et des sans-papiers. Ce serait aussi une atteinte portée à l’incroyable élan de solidarité que des milliers de citoyens ont mis en place depuis des mois en hébergeant des personnes dans le besoin le plus complet, suite à l’inaction des  pouvoirs publics. Car si ces hébergeurs ne risquent rien sur le plan judiciaire, l’intrusion et la fouille de la police, via ces perquisitions, constitueraient un acte d’une rare violence, notamment sur le plan de l’inviolabilité du domicile. Est-il nécessaire de rappeler qu’en Belgique, la solidarité n’est pas un délit ?


De plus, en acceptant de voter pareille loi, tous les partis de la majorité gouvernementale se rendent complices d’une politique extrêmement répressive qui ne fait qu’évacuer la question de l’accueil, sans la régler aucunement. Cette mesure est d’ailleurs aussi inhumaine qu’inefficace puisqu’il est avéré qu’au moment des contrôles à domicile, le nombre d’étrangers qui ne coopère pas est infime.

Pareil projet de loi sert donc, d’un côté, à alimenter un discours électoraliste et populiste qui reporte la faute sur l’étranger et, de l’autre côté, à faire peur aux citoyens. Les partisans de ce projet de loi ne font ainsi que cultiver la division et alimenter le racisme.


Le MOC en appelle donc une nouvelle fois à l’humanité et à la responsabilité des membres de la majorité gouvernementale pour faire marche arrière dans le cadre de ce projet de loi. Et à travailler à une politique d’accueil « plus humaine et moins ferme ». Une première étape, pour le gouvernement, serait d’inviter les associations, les acteurs de terrain et les citoyens qui, tous les jours, œuvrent à des solutions concrètes dans l’accueil des migrants.


Christian KUNSCH,
Président du MOC

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