c kunschLe nouveau conclave budgétaire a donc confirmé ce que le MOC craignait: le gouvernement fédéral n’a pas modifié la mauvaise copie qu’il avait rendue en juillet dernier dans le dossier du Tax shift.

Le gouvernement Michel continue en effet à brader la sécurité sociale en s’obstinant à sabrer dans les recettes. Cela s’exprime notamment par une diminution des cotisations sociales et par une exonération totale de cotisations à durée indéterminée pour les premiers emplois. Le danger majeur est que ces mesures sont prises sans aucune garantie de compensation en guise de financement… à l’exception notable d’économies annoncées mais qui doivent encore être précisées. Ceci présage des exclusions supplémentaires d’allocataires sociaux ou une diminution drastique de leur indemnité.

Les allocataires sociaux sont décidément les mal aimés du gouvernement fédéral. Après les milliers d’exclusions des allocations d’insertion, après les diminutions injustes des allocations de garantie de revenus (ces compléments de revenus pour les travailleuses et travailleurs qui ont accepté un temps partiel), les allocataires sociaux seront en effet privés des 100 euros  par mois qui sont promis aux travailleurs. Pourtant, eux aussi subiront le saut d’index, la hausse de la TVA,… En réponse à cela, le gouvernement invoque l’adaptation au bien-être des allocations et des pensions. Mais il ne s’agit pas d’une mesure nouvelle et  qui n’a rien à voir avec  le Tax shift...

Quant à ces fameux 100€ nets par mois aux bas et moyens revenus du travail, il ne s’agit que de la poudre aux yeux. Quel est le sens de cette annonce qui va tenir en haleine les travailleuses et travailleurs pendant l’ensemble de la législature puisque les 100 € ne seraient atteints qu’à la fin de la législature… juste avant les prochaines élections ? Le gouvernement espère de la sorte anesthésier la population pour qu’elle en oublie le saut d’index, le blocage des salaires, les hausses de TVA et d’accises, les économies en sécurité sociale et dans les services publics,... Sans compter les prochaines mesures face aux moindres rentrées fiscales et la facture du Tax shift pour les Régions.

Ne soyons pas dupes : ce Tax shift n’en est toujours pas un.  Il a surtout servi à réduire les cotisations patronales avec trop peu d’effets attendus sur l’emploi et trop d’effet positif pour les actionnaires. Le travail est toujours plus taxé que les revenus financiers qui, eux, sont très peu touchés par les mesures. Il n’y a pas plus de justice fiscale, les plus hauts revenus ne contribuant pas proportionnellement aux efforts, les inégalités ne sont pas combattues et hélas, la sécurité sociale est encore une fois un peu plus fragilisée…

Christian KUNSCH,
Président du MOC

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