Le MOC dénonce l’arrestation de 250 manifestants issus du monde politique, syndical, agricole et associatif qui manifestaient pacifiquement contre les négociations du Traité transatlantique ce jeudi matin à Bruxelles. Alors que les manifestants se dispersaient, la police les a encerclés et menottés avant de les maintenir en détention à la caserne d’Etterbeek.
La manifestation de ce matin à l’appel de l’Alliance D19‐20 avait pour but de s’opposer aux négociations anti-démocratiques de l’accord transatlantique entre l’Union européenne et les États‐Unis (TTIP) et de dénoncer la tenue de l’European Business Summit, une opération de lobbying politique visant à influencer les leaders européens à quelques jours des élections.
Les négociations de cet accord de libre‐échange se déroulent dans la plus grande opacité alors qu’y sont abordés des enjeux fondamentaux en matières économiques, sociales, sanitaires, environnementales. Ce que l’Union européenne et les États‐Unis nous présentent comme un accord qui permettra enfin aux biens et services de circuler tout à fait librement en supprimant totalement les dernières barrières tarifaires revient dans les faits à harmoniser par le bas les législations sociales, environnementales et sanitaires en vigueur. Dans ce processus, la voix des mouvements sociaux et syndicaux pèse peu par rapport aux multinationales et à leurs immenses intérêts économiques.
Vu la dangerosité du TTIP pour les droits humains et économiques, le MOC appelle à une suspension du processus actuel de négociation. C’était le message de la manifestation de ce matin réprimée de manière incompréhensible par la police.
Le MOC demande aux autorités de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles de libérer immédiatement les manifestants injustement arrêtés.
Christian KUNSCH,
Président du MOC