Communiqués de presse

mocLe MOC a pris connaissance des décisions du Gouvernement wallon dans le cadre du Gouvernement post COP21 du jeudi 21 avril dernier. Parmi les différentes mesures envisagées, le MOC déplore tout particulièrement l’abandon du projet de tarification progressive et solidaire de l’électricité. Un projet que les partenaires de la majorité actuelle avaient pourtant approuvé sous la précédente législature. Certes, le modèle tel que proposé - progressif, solidaire et familial - présentait des difficultés techniques (coûts administratifs, complexité,…). Mais un mécanisme plus simple aurait pu être mis en place, moyennement des balises d’accompagnement (protection des ménages qui se chauffent à l’électricité et des ménages qui ne disposent pas d’un compteur individuel), et ce le temps qu’une solution structurelle soit apportée.

 

Le MOC tient à rappeler que les tarifs de l’électricité sont actuellement dégressifs (cela signifie qu’aujourd’hui, plus on consomme, moins on paye cher son KWh) ! Cette dégressivité est un non-sens environnemental mais est également injuste socialement, car la consommation d’électricité dépend principalement du revenu.

 

C’est pour ces raisons que le MOC revendique depuis plusieurs années la mise en place d’une véritable tarification progressive et solidaire de l’électricité, avec octroi à tous les ménages d’un paquet de KWh correspondant à leurs besoins vitaux.

 

Au minimum, il est urgent d’activer à court terme, et à un rythme soutenu, la rénovation énergétique des logements occupés par les ménages précarisés. Pour arriver à ce résultat, le Gouvernement doit se donner les moyens de cette ambition, par exemple via une redevance de solidarité prélevée sur la facture pour mener des projets de rénovation par quartier. Le tout en s’appuyant sur une véritable régulation des loyers.

 

Le MOC souhaite ardemment que le Gouvernement wallon prenne des mesures redistributives et fasse à nouveau de la lutte contre la précarité énergétique une priorité de son action.

 

    
Christian KUNSCH,
Président du MOC

mocAprès avoir pris connaissance des résultats du conclave budgétaire du gouvernement fédéral, le Mouvement ouvrier chrétien s’interroge : « Jusqu’où ira le cynisme du gouvernement Michel ? ».

L’annonce des mesures prises par le gouvernement fédéral, tout comme les précédentes, repose sur une même logique : faire payer la crise à ceux qui en souffrent déjà le plus. Comment en effet expliquer que ce sont à nouveau principalement les travailleurs et les allocataires sociaux qui subiront les nouvelles réformes ? Combien de fois faudra-t-il encore rappeler que ces derniers ne sont en rien responsables de la crise budgétaire à laquelle notre pays est confronté ?

La flexibilité à outrance des travailleurs, le renforcement des contrôles et des sanctions auprès des travailleurs malades et invalides, les baisses de pension des fonctionnaires, les mesures à l’encontre des chômeurs et du pouvoir d’achat : autant de réformes qui sont sans commune mesure avec le peu d’intérêt que le gouvernement porte à la lutte contre la grande fraude fiscale.

A ce sujet, quelques données mises bout à bout suffisent pourtant à démontrer que le gouvernement fait totalement fausse route. Face aux 2,1 milliards d’ajustement, dont plus de 450 millions d’économies dans les dépenses sociales, le gouvernement feint d’ignorer que :

-        En cinq ans, ce sont 6 milliards d’impôts qui n’ont pas été recouverts faute d’un nombre suffisant de fonctionnaires au SPF Finances ;

-        Ce sont plus de 900 millions d’impôts que le gouvernement s’interdit de réclamer aux grandes sociétés multinationales, et ce malgré les injonctions en ce sens de la Commission européenne ;

-        Chaque année, ce sont plusieurs milliards d’euros qui sont placés dans les paradis fiscaux, comme le prouvent les enquêtes liées au scandale des « Panama Papers » après celui des « Lux Leaks » et « Swiss Leaks ».

Las, le gouvernement Michel semble se moquer de ces évidences. Et refuse consciemment d’enclencher une véritable dynamique pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. C’est un véritable scandale. Derrière l’enjeu budgétaire, il y a évidemment un enjeu de justice fiscale et de justice sociale. Mais il y a un aussi véritable enjeu démocratique : comment en effet espérer du citoyen qu’il contribue au financement de l’Etat et des services publics quand les plus nantis d’entre eux en sont exemptés, faute de volonté politique ?

Le MOC appelle donc le gouvernement à ouvrir les yeux et à changer radicalement de cap. Vers plus de justice fiscale. Vers plus de justice sociale.

Christian Kunsch,
Président du MOC

 

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En marge de la 94ème Semaine sociale du MOC, Christian Kunsch a donné une interview dans le journal L'Avenir. Retrouvez l'article sur le site web du quotidien en cliquant ici.

 

Le Mouvement ouvrier chrétien va débattre de l’Europe durant deux jours. Une Europe que son président veut fidèle à ses valeurs.

Que reste-t-il du «fameux espoir » que l’Europe a suscité à ses débuts? «Elle souffre des mêmes maux que la Belgique », analyse Christian Kunsch. La réflexion que le Mouvement ouvrier chrétien qu’il préside va ouvrir, ces jeudi et vendredi, à Charleroi portera sur la manière dont l’Union européenne «peut aider des pays comme le nôtre à surmonter les difficultés ».

 

Cette Europe vous déçoit? Vous inquiète?

 

Le dogme de l’équilibre budgétaire y règne, alors que depuis la création de l’euro, un déficit de 3% du produit intérieur brut était la norme admise. Les investissements publics sont mis en cause: cf. les problèmes du futur tram liégeois. Or regardez la Grèce: au bout de cinq ans d’austérité, elle n’est pas sortie des difficultés, mais a enregistré une augmentation de la mortalité infantile, et une hausse du taux de suicide.

Il y a le difficile problème des migrations, qui résulte notamment de la politique de la canonnière pratiquée dans le passé récent, en Irak comme en Libye. Elle rappelle que l’Europe devrait définir une politique extérieure commune. Cette question des migrants a donné lieu à un marchandage honteux avec la Turquie, qui ne résoudra rien et nourrira surtout les réseaux mafieux.

Et puis il y a ces poussées nationalistes inquiétantes dans plusieurs États-membres de l’Union européenne.

 

La Commission Juncker avait annoncé des préoccupations sociales. La commissaire européenne aux Affaires sociales, Marianne Thyssen, entend revoir la directive sur les «travailleurs détachés », qui a nourri des récriminations contre le «dumping social »…

 

La mauvaise humeur des camionneurs, cette semaine, le montre bien: certains problèmes devraient se régler au niveau européen, plutôt qu’au niveau national, voire régional chez nous.

On applaudit à deux mains l’initiative de Marianne Thyssen, mais le véritable test, ce sera le TTIP, le Traité transatlantique. Ira-t-on jusqu’à conclure un accord qui mettra l’Europe sous la coupe d’entreprises privées américaines?

 

Cette question reste en négociation: l’Europe a rejeté ce mécanisme de règlement privé des conflits…

 

Le problème, dans ces discussions, c’est le manque de transparence: ce qui est secret est suspect. On est face à une minorité de gens qui entendent réglementer l’ensemble de la planète au nom de leurs intérêts privés: ce n’est pas acceptable pour un mouvement comme le nôtre qui prône la justice, la solidarité, l’égalité. On ne peut admettre qu’1% des habitants de la planète aient autant de richesses que la moitié de la population mondiale! C’est pour cela que nous voulons une Europe forte, fidèle à ses valeurs.

 

Mais l’Europe est divisée entre ceux qui la veulent plus intégrée, et ceux qui n’y voient qu’un grand marché…

 

Pour nous, l’Europe sociale doit s’édifier après l’Europe économique. Car les gens ont besoin d’espoir: l’austérité, les mesures de régression, le dumping social ne mènent qu’à la désespérance. En témoigne le succès inattendu d’un film documentaire comme «Demain ».

Tout cela passera par des négociations démocratiques sur la forme que l’Europe doit prendre. En informant la population sur les enjeux. Notre mouvement est un mouvement d’éducation permanente. Qui passe par la culture du débat.

 

 

Donner des moyens au fisc

 

«Vive l’impôt!» proclamait le Mouvement ouvrier chrétien, il y a deux ans (cf. nos éditions du 16 avril 2014); son président persiste et signe: «Le déficit budgétaire ne résulte nullement de dépenses trop élevées, mais d’un manque de recettes», redit Christian Kunsch.

Des recettes, que, faute de moyens, le fisc n’arrive plus à percevoir.

Pour répondre aux inquiétudes «légitimes » de la population en matière de sécurité, le gouvernement fédéral a décidé d’y consacrer 400 millions supplémentaires, «mais cet effort ne fait que compenser les économies réalisées ces dernières années dans le secteur ». Et «il ne suffit pas de plus de militaires ou de policiers dans les rues pour assurer la sécurité, rappelle Christian Kunsch, il faut aussi un travail de prévention pour éviter la radicalisation de certains jeunes. Cela requiert des moyens ».

Le président du MOC pointe d’autres «urgences dans le secteur social ». Exclusions du chômage, réduction des allocations sociales; retrait du droit aux allocations d’insertion: «Autant de fausses économies qui génèrent des drames sociaux.»

 

Des impôts non perçus

 

Et de dénoncer le «scandale » de l’annonce, par le gouvernement fédéral, «d’économies supplémentaires, notamment par des sanctions à l’égard de bénéficiaires du revenu d’intégration, le jour même où les “ Panama papers ” révèlent une fraude fiscale à grande échelle».

Le Service public fédéral des Finances n’est «plus en capacité de collecter correctement l’impôt », assène Christian Kunsch. Six milliards seraient perdus en cinq ans, précise-t-il, citant la réponse à une question du député vert Georges Gilkinet. « Soit 1,2 milliard l’an: l’engagement de fonctionnaires supplémentaires au SPF Finances serait autofinancé.»

 

 

 

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Le Mouvement ouvrier chrétien tient à marquer sa plus profonde inquiétude suite aux événements de ce samedi 2 avril, place de la Bourse à Bruxelles. L’arrestation du président de la Ligue des Droits de l’Homme ainsi que d’une trentaine de militants antiracistes posent de nombreuses questions.


Une semaine plus tôt, 450 hooligans, dont une partie de militants d’extrême droite, avaient défilé dans les rues de la capitale. La réaction policière avait été particulièrement clémente à leur égard, les forces de l’ordre se limitant à encadrer et accompagner le groupe de manifestants. Pourtant, certains d’entre eux n’avaient pas hésité à effectuer le salut nazi devant les caméras du monde entier, avant que les mêmes saccagent du mobilier urbain.


C’est évidemment le « deux poids deux mesures » qui choque dans la réaction des forces de l’ordre. Car, contrairement au week-end précédent, les militants et citoyens qui s’étaient calmement rassemblés ce samedi autour de la Bourse, ne représentaient pas une menace pour l’ordre public.  


Le MOC tient à dénoncer fermement la différence de traitement que la police a fait subir aux deux rassemblements. Il est fondamental de rappeler que racisme et antiracisme ne sont pas sont pas à mettre sur un pied d’égalité. L’un est contraire à la loi, l’autre est une expression démocratique essentielle, particulièrement en ces temps troublés. Que certains tendent à l’oublier a de quoi faire peur dans un Etat de droit comme le nôtre.


Le MOC exige également des responsables politiques, communaux, régionaux et fédéraux que toute la lumière soit faite sur l’action de la police au cours de ces deux derniers week-ends.  


Après les attentats que la Belgique a connus, ce sont les valeurs de la démocratie qu’il s’agit de porter haut et fort. La réaction totalement disproportionnée des forces de l’ordre et le silence complice de certains responsables politiques nous font craindre le pire pour l’expression, dans les jours, semaines et mois à venir, de toutes les voix qui prôneront plus de tolérance, de vivre-ensemble et de justice sociale.  
La tentation de vouloir criminaliser les mouvements sociaux serait en effet la pire des réponses à la crise démocratique qui nous guette. 

 

Christian KUNSCH, Président du MOC

 

 

Pour télécharger le communiqué de presse au format PDF, veuillez cliquer ici.

8662218030 53e6a3846a zUn communiqué de la Plate-forme de lutte contre le racisme et les discriminations

Après plusieurs années de réflexion intense et animée, les acteurs de la lutte contre le racisme et les discriminations en Fédération Wallonie-Bruxelles ont retrouvé leur unité pour combattre la résurgence de ce fléau. A l’occasion de la journée internationale de lutte contre le racisme, ils lancent un appel à la constitution d’un espace commun de dialogue et d’action. Ils ont décidé de mener campagne ensemble au sujet des assignations identitaires qui sont à la base des réflexes racistes. La tendance à  réduire l’autre à une seule de ses identités est très forte. Ce processus d’assignation identitaire est extrêmement violent pour ceux et celles qui le subissent, il peut même s’avérer meurtrier comme l’a si bien démontré Amin Maalouf dans son livre remarquable « les identités meurtrières ».


La plateforme de lutte contre le racisme et les discriminations a été créée en 2012 suite aux soubresauts et polémiques qui divisaient alors le mouvement antiraciste. Elle réunit, depuis lors, une septantaine d’associations, de syndicats et de collectifs de migrants, soucieux de restaurer leur unité d’action, pour faire face ensemble à la résurgence du racisme.
Cette campagne est menée en partenariat avec la Ministre Isabelle Simonis, en charge de l’Egalité des chances qui se propose de soutenir les actions. A cette fin, elle a mis en place, en son cabinet, un groupe porteur associant des membres du comité de pilotage de la plateforme.

 

 

Véronique Oruba et Eric Buyssens, co-présidents et porte-paroles de la plateforme
www.luttecontreleracisme.be

 

La carte blanche de la Plate-forme est à lire ici

 

Les associations membres du Comité de pilotage de la Plate-forme de la lutte contre le racisme et les discriminations : CEJI – une contribution juive pour une Europe inclusive, Centre Bruxellois d’Action Interculturelle, Centre communautaire laïc juif David Susskind, Centre d’éducation populaire André Genot, les Centres régionaux d’intégration, Collectif contre l’islamophobie en Belgique, Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers, Coordination nationale d’action pour la paix et le démocratie, Fédération des Congolais de Belgique, FGTB, Média Animation, Muslims Rights Belgium, MOC, MRAX, Pax Christi Wallonie-Bruxelles, Share

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