Communiqués de presse

c kunsch

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le gouvernement fédéral de Charles Michel vit une crise. Le Premier ministre n’a pas pu présenter sa déclaration budgétaire à la Chambre aujourd’hui, jour de rentrée parlementaire.
En cause, le désaccord des partenaires de la majorité quant au projet CD&V de taxer les plus-values.

 

Le gouvernement a été unanime pour décider…

 

…d’un saut d’index des salaires et des allocations sociales… mais pas des loyers ;
…du report de l’âge légal de la pension à 67 ans ;
…de la dégressivité des allocations de chômage et de l’exclusion des allocations d’insertion d’un grand nombre de jeunes ;
…de l’augmentation de la TVA sur l’électricité et des accises sur le tabac et l’alcool ;
…de diminuer de 10% les cotisations à la sécurité sociale des employeurs. Cette diminution sans contrainte au niveau des employeurs et non entièrement compensée au niveau budgétaire est l’une des raisons de ce nouveau conclave gouvernemental !

Mais quand il s’agit de percevoir une juste contribution sur les plus-values, la majorité cale.

 

Quand le coût salarial est plus élevé que les pays voisins, le gouvernement impose un ajustement.

 

Quand la taxation des plus-values est une réalité dans bien des pays européens, mais pas en Belgique, la majorité se désunit.

 

Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ?

 

Pourquoi est-ce dans la Sécurité sociale, dans l’emploi dans les services publics, dans la consommation… qu’il faut aller chercher de quoi équilibrer le budget et non dans une juste perception de l’impôt sur l’ensemble des revenus ?

 

La fraude et l’évasion fiscales ne représentent déjà pas une grande priorité pour ce gouvernement fédéral.

 

La perception d’une contribution sur des plus-values qui peuvent représenter des montants colossaux (rappelons-nous le milliard d’euros engrangés par Marc Coucke), non plus.

 

A moins d’un inespéré retour à la raison ?

 

 

Christian Kunsch

moc

Le Mouvement ouvrier chrétien a pris connaissance de l’accord du Gouvernement fédéral sur le budget 2017. Force est de constater que la constance est de mise depuis le début de la législature: c’est à nouveau le cynisme qui prédomine dans le contenu de l’accord et dans les déclarations qui en découlent.

 

Ce lundi 17 octobre est la Journée mondiale de la lutte contre la pauvreté. La veille, Charles Michel rappelait devant la Chambre, au cours de sa déclaration de politique générale, qu’ « un Belge sur cinq risque de basculer dans la pauvreté ». Ce constat cinglant est particulièrement déconcertant quand il est prononcé par le Premier ministre d’un Gouvernement qui ne cesse de prendre des mesures qui creusent toujours plus les inégalités.

 

Comme depuis le début de la législature, le catalogue des mesures décidé par le Gouvernement fédéral cible prioritairement ceux qui ont le plus besoin d’être soutenus: les jeunes, les allocataires sociaux, les futurs pensionnés, les malades… L’enveloppe « bien-être » sera également réduite. Au total, plus d’un tiers des 3 milliards d’économies décidées par le gouvernement sera réalisé en sécurité sociale. Plus de 900 millions concernent les soins de santé ! Sans oublier 360 millions de nouvelles réductions dans les pouvoirs publics.
Les travailleurs non plus ne sont pas épargnés puisque c’est à une flexibilité accrue ainsi qu’à une modération salariale qu’ils devront faire face dans les années à venir. Dans ces dossiers, c’est une nouvelle fois la concertation sociale qui est mise à mal.

 

Globalement, ce sont deux fondements de l’État belge qui sont à nouveau attaqués frontalement: la Sécurité sociale et notre modèle de concertation, soit deux des principaux piliers qui maintiennent notre pays à flot en cette période de crise économique majeure.

 

Du côté des plus riches, l’effort sera lui bien moins conséquent (hormis le relèvement du précompte mobilier): de nombreuses mesures sont en effet renvoyées à plus tard. Le report de l’accord sur la taxation des plus-values est, à ce titre, un signal catastrophique envoyé vers les citoyens qui aspirent, dans leur très grande majorité, à une meilleure justice fiscale et sociale.

 

Cet accord budgétaire, totalement déséquilibré, porte donc la marque du Gouvernement fédéral le plus antisocial depuis 30 ans. Un gouvernement qui mène une politique d’appauvrissement général de la population. Cette épure risque hélas de ne pas être la dernière, le Gouvernement ayant annoncé des efforts de l’ordre de 3,5 milliards en 2018…

 

De son côté, le MOC ne cessera de rappeler qu’il incombe à nos décideurs de mener des politiques ambitieuses en matière d’égalité et de justice sociale. Il s’agit là d’un enjeu démocratique majeur à l’heure où le fossé entre citoyens et représentants du peuple n’a jamais été aussi élevé.

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

mocDans une récente déclaration, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Théo Francken, estimait qu’entre 60 à 70% des demandeurs d’asile mentent à propos d’un aspect de leur identité, qu’il s’agisse du nom ou de l’âge, du trajet qu’ils ont suivi ou de leur pays d’origine.

 

C’est dans cet état d’esprit de suspicion et sur base d’un chiffre dont personne ne connait l’origine qu’il prépare un projet de loi inadmissible. Celui-ci contraindra les demandeurs d’asile à soumettre leur GSM et ordinateur portable à un contrôle pour permettre d’établir leur identité.

 

En plus d’être stigmatisante pour les migrants, cette mesure est en totale contradiction avec la protection de la vie privée qui a été affirmée en 1948 par la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies (article 12).

 

En  moins de 2 ans au secrétariat de l’Asile et de la Migration, Théo Francken a déjà un beau palmarès de mesures à son actif : durcissement de la loi sur le regroupement familial ; limitation du droit de séjour des réfugiés à 5 ans ; invitation aux Irakiens et aux Afghans à ne pas venir chez nous ou à retourner chez eux via compensation financière ; proposition d’instauration des cours sur la manière de se comporter avec les femmes ; sanctions à l’encontre des demandeurs d’asile qui ne respectent pas, les règles d’ordre d’intérieur des centres d’accueil ; augmentation de capacité dans les centres fermés mais suppression de places d’accueil et enfin, ce nouveau projet de loi.

 

Le MOC s’interroge : que cache réellement ce nouveau projet de loi ? Doit-il servir à ficher tous les demandeurs d’asile ? Les catégoriser entre bons et mauvais candidats à l’asile ? Les désigner à la vindicte populaire comme menteurs et, bien entendu, forcément profiteurs ?

 

Une fois de plus, le gouvernement Michel fait tout pour limiter l’acceptation des demandes d’asile par des mesures d’intimidation qui ne respectent pas les droits fondamentaux. A chaque nouvelle sortie de son secrétaire d’Etat, ce gouvernement, dans toutes ces composantes, laisse faire et, par son silence, apporte son soutien à cette chasse aux migrants.

 

Face aux paroles et aux actes de Théo Francken ainsi qu’au silence révoltant du gouvernement, le MOC appelle à un sursaut démocratique. Et plaide pour qu’une approche humaine de l’accueil des réfugiés soit enfin mise en place.  

 

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

mocDébut juin, le gouvernement wallon approuvait la création d’un Fonds régional des garanties locatives qui centralisera l’ensemble des garanties locatives relatives aux baux privés signés.
Le MOC tient à saluer cette avancée significative dans la concrétisation du droit au logement pour les locataires. Il s’agit d’une victoire pour le secteur associatif actif dans le secteur du logement et des droits sociaux, qui réclamait depuis des années un dispositif unique, non discriminant et permettant si nécessaire de constituer progressivement le montant de la garantie locative.

 

Concrètement, dès l’application du nouveau système, chaque Wallon-ne qui a signé un bail locatif et à qui il est demandé une garantie passera par un Fonds centralisé. Ce caractère obligatoire simplifie le dispositif, assure une solidarité et limite l’usage de systèmes parallèles. La garantie déposée est limitée à deux mois dans tous les cas. Elle sera « portable » c’est-à-dire qu’elle suit le locataire au fil de ses locations, sans devoir être à chaque fois déboursée. Et, sous certaines conditions de revenus ou pour de « justes motifs », il sera possible de la constituer auprès du Fonds en plusieurs mensualités (12 ou 24).

 

Un bémol toutefois. Dans un contexte européen d’obligation de concurrence et d’austérité imposées aux budgets publics, le gouvernement wallon a préféré ne pas relever le défi d’un Fonds public, non seulement obligatoire (pour tous les baux avec garantie) mais aussi véritablement universel. Ce caractère universel est compromis par la possibilité de recourir à d’autres produits assurantiels qui feront concurrence au Fonds.


Pour le MOC, un tel Fonds devrait être accueilli au sein d’un organisme public tel que la Société wallonne de crédit social au  lieu d’être confié à un prestataire privé. Il faudra en outre veiller à ce que soit établie une gestion paritaire du Fonds (représentants des bailleurs, des locataires, de la Région wallonne).

 

Enfin, le MOC souhaite interpeller les mandataires politiques bruxellois. La Région de Bruxelles-Capitale compte en effet une majorité de locataires… mais la création d’un Fonds centralisé des garanties locatives pour tous se fait encore attendre. L’opportunité est belle de s’inspirer du modèle wallon pour, là aussi, faire un grand pas en avant dans le droit au logement pour les locataires.

 

Christian KUNSCH,
Président du MOC

mocFace à l’accumulation des mesures antisociales, d’une ampleur inédite, portées par le gouvernement Michel, le Mouvement ouvrier chrétien se mobilise et appelle l’ensemble de ses organisations, de ses fédérations et de ses militants à rejoindre la manifestation syndicale de ce mardi 24 mai à Bruxelles.

 

Travailleurs, allocataires sociaux, malades, aînés, jeunes, femmes, étrangers, justiciables,… Les dégâts causés par l’action du gouvernement fédéral sont insupportables pour la toute grande majorité de la population.

 

La loi Peeters occupe une place de choix dans les mesures imbuvables prises par Michel 1er. Derrière la flexibilité maximale que ses mesures entendent apporter sur le marché du travail, se cachent des conséquences inacceptables pour les travailleurs: une augmentation du temps de travail, la création d’un nouveau statut d’intérimaire à durée indéterminée, des horaires impossibles et des salaires plus bas pour les travailleurs (et surtout les travailleuses) à temps partiel,… Cette loi est un recul social indéniable qui ne permettra plus un équilibre harmonieux entre vie privée et professionnelle. A l’heure où le nombre de burn-out n’a jamais été aussi élevé, c’est un signal catastrophique envoyé à la population.

 

A présent, ce sont également les malades de longue durée qui sont dans le collimateur du gouvernement puisque celui-ci souhaite leur imposer des sanctions financières s’ils ne retrouvent pas le chemin du travail. Cette mesure insensée fait fi de la charge de travail croissante à laquelle les travailleurs sont exposés.

 

Ces politiques, qui viennent s’ajouter au saut d’index, au pseudo tax shift, à l’allongement de la carrière, au définancement des services publics et de la sécurité sociale, et à bien d’autres horreurs, sont injustes et inefficaces. Elles attaquent de plein fouet notre modèle social !

 

Mais c’est également notre modèle démocratique qui prend l’eau. Les attaques répétées de l’exécutif contre le pouvoir judiciaire (sous-financement de la Justice, état des prisons,…) ainsi que le refus de prendre à bras le corps la fraude et l’évasion fiscales sont autant de signaux dangereux qui alimentent encore un peu plus le désenchantement du citoyen par rapport au monde politique.

 


Pourtant, des alternatives existent. La réduction collective du temps de travail, une fiscalité juste, des services publics de qualité, une sécurité sociale forte, l’amélioration du pouvoir d’achat… sont autant de raisons de croire en un avenir meilleur.

 

C’est pour ces raisons que le MOC appelle ses organisations, ses fédérations et ses militants, mais aussi l’ensemble des citoyens à rejoindre la manifestation syndicale du 24 mai pour que le gouvernement Michel revienne à la raison.

 

Changeons de cap : osons un monde solidaire !

 


    
Christian KUNSCH,
Président du MOC

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