mocAprès avoir pris connaissance des résultats du conclave budgétaire du gouvernement fédéral, le Mouvement ouvrier chrétien s’interroge : « Jusqu’où ira le cynisme du gouvernement Michel ? ».

L’annonce des mesures prises par le gouvernement fédéral, tout comme les précédentes, repose sur une même logique : faire payer la crise à ceux qui en souffrent déjà le plus. Comment en effet expliquer que ce sont à nouveau principalement les travailleurs et les allocataires sociaux qui subiront les nouvelles réformes ? Combien de fois faudra-t-il encore rappeler que ces derniers ne sont en rien responsables de la crise budgétaire à laquelle notre pays est confronté ?

La flexibilité à outrance des travailleurs, le renforcement des contrôles et des sanctions auprès des travailleurs malades et invalides, les baisses de pension des fonctionnaires, les mesures à l’encontre des chômeurs et du pouvoir d’achat : autant de réformes qui sont sans commune mesure avec le peu d’intérêt que le gouvernement porte à la lutte contre la grande fraude fiscale.

A ce sujet, quelques données mises bout à bout suffisent pourtant à démontrer que le gouvernement fait totalement fausse route. Face aux 2,1 milliards d’ajustement, dont plus de 450 millions d’économies dans les dépenses sociales, le gouvernement feint d’ignorer que :

-        En cinq ans, ce sont 6 milliards d’impôts qui n’ont pas été recouverts faute d’un nombre suffisant de fonctionnaires au SPF Finances ;

-        Ce sont plus de 900 millions d’impôts que le gouvernement s’interdit de réclamer aux grandes sociétés multinationales, et ce malgré les injonctions en ce sens de la Commission européenne ;

-        Chaque année, ce sont plusieurs milliards d’euros qui sont placés dans les paradis fiscaux, comme le prouvent les enquêtes liées au scandale des « Panama Papers » après celui des « Lux Leaks » et « Swiss Leaks ».

Las, le gouvernement Michel semble se moquer de ces évidences. Et refuse consciemment d’enclencher une véritable dynamique pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales. C’est un véritable scandale. Derrière l’enjeu budgétaire, il y a évidemment un enjeu de justice fiscale et de justice sociale. Mais il y a un aussi véritable enjeu démocratique : comment en effet espérer du citoyen qu’il contribue au financement de l’Etat et des services publics quand les plus nantis d’entre eux en sont exemptés, faute de volonté politique ?

Le MOC appelle donc le gouvernement à ouvrir les yeux et à changer radicalement de cap. Vers plus de justice fiscale. Vers plus de justice sociale.

Christian Kunsch,
Président du MOC

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