Alors que s’ouvre au Qatar la 18ème conférence de l’ONU sur le climat (COP 18), les syndicats européens appellent les négociateurs à faire preuve de plus d’ambition afin d’aboutir à un accord global, contraignant et complet pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et garantir une transition sociale juste vers une société efficace dans l’utilisation de l’énergie et des ressources. Les syndicats profitent en outre de cette occasion pour soulever la question de la violation des droits fondamentaux des travailleurs au Qatar. Les travailleurs migrants, qui représentent une majorité de 94% de la main-d’œuvre qatarie, ne jouissent pas des droits fondamentaux du travail et de l’homme, sont systématiquement exploités, travaillent souvent dans des conditions présentant des risques pour la santé et peuvent être expulsés pour tenter de former un syndicat. Le Qatar a, par exemple, refusé de ratifier la Convention 87 de l’OIT de 1948 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Le Qatar est également le plus grand émetteur de CO2 par habitant au monde et a fait barrage aux négociations sur le climat.